Lors du lancement d'un reportage du journal télévisé d'aujourd'hui, Elise Lucet a fait le constat que les cahiers de vacances sont une spécificité française. Et de fait, force est de constater qu'elle a tout à fait raison. En tout cas, je puis confirmer que c'est une chose que les autrichiens ne connaissent pas. Pour nous, en tant que parents expatriés, la seule solution résidait donc dans l'importation. Les sites où se procurer de tels ouvrages étant nombreux, a priori, cela semblait une chose facile à réaliser. Pourtant, rapidement, nous nous sommes heurtés à une difficulté inattendue et pourtant logique : le contenu des cahiers de vacances ne conviennent pas ! Et pourtant nous ne sommes concernés que par les niveaux "maternelle" !!
Car, de fait, les programmes "scolaires" ne sont pas du tout les même. En France, les enfants sont initiés très tôt à la lecture, à l'écriture, aux mathématiques, la reconnaissance des formes etc. Or, en Autriche, le temps que passe les enfants dans les kindergarten est consacré à des activités ludo-éducatives, manuelles, créatives et l'accent est mis sur la socialisation et l'acquisition des bons reflexes d'hygiène (lavage des mains après le passage aux toilettes ou brossage des dents, par exemple). Ce qui n'empêche pas les instituteurs et institutrices d'initier les enfants aux bases de la lecture, de l'écriture et des mathématiques, évidemment. Mais ces notions sont acquises différemment, chaque enfant progressant à son rythme sans avoir d'objectif à atteindre dans ces domaines. D'ailleurs les enfants ne sont jamais soumis à aucune évaluation d'aucune sorte. Le début de l'apprentissage réel n'étant prévu qu'à partir de l'entrée en première classe de primaire.
Ainsi donc, lors du choix du cahier de vacances, une question c'est imposé à nous : "quels sont les ouvrages qui seront le mieux adaptés aux niveaux réels de nos enfants ?" Car il ne faut pas oublier que le but d'un cahier de vacances est de travailler sur les acquis et non pas de chercher à anticiper les prochains apprentissages.
On aurait pu faire le choix, face à une telle problématique, de laisser tomber. Toutefois, nous sommes convaincus que les cahiers de vacances sont tout à la fois une occupation saine et un bon moyen d'entretenir certains acquis afin d'attaquer la rentrée scolaire avec sérénité. En outre, nous savons d'expérience que les enfants aiment avoir chacun le leur.
cf article: l'après vacances en date du 31 juillet 2011
C'est pourquoi, avec zhom, nous avons opté pour un compromis : Pour Elizabeth, nous avons choisi un cahier de vacance de base, en nous disant qu'à son âge l'écart des acquis ne devait pas être trop important ; concernant Arthur, nous avons décidé d'ignorer les cahiers de vacances conçus pour préparer à l'entrée au CP et qui risquaient d'avoir un contenu trop pointu, pour leur préférer un cahier de vacances adressé aux enfants de "moyenne section".